L’accès aux soins est un droit fondamental, et la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) joue un rôle crucial en facilitant les déplacements médicaux grâce à la prise en charge des transports. Comprendre le remboursement CPAM des transports est essentiel pour bénéficier pleinement de ces aides. Que vous ayez besoin d’un taxi conventionné CPAM, d’un VSL, ou même d’un transport sanitaire plus lourd, savoir quelles sont les situations éligibles, quels documents fournir, et comment fonctionne le système de remboursement est primordial. En 2025, les règles restent similaires, mais une mise à jour de vos connaissances vous permettra d’éviter les avances de frais coûteuses et de maîtriser votre reste à charge. Ce guide fait le point sur l’essentiel à connaître pour optimiser vos démarches et vous assurer que vos déplacements médicaux sont pris en charge.
Situations éligibles et documents requis pour le remboursement
Le remboursement des transports par la CPAM n’est pas automatique, il est conditionné par des situations médicales précises et la présentation des bons documents. Généralement, trois grandes catégories de déplacements sont concernées :
- Trajets vers des structures de soins : Ils doivent être prescrits par votre médecin traitant. Cela inclut les consultations chez un spécialiste, les examens médicaux, les séances de rééducation (kinésithérapie, orthophonie), les traitements médicaux réguliers (dialyse, chimiothérapie, radiothérapie…). La prescription, souvent appelée « Bon de Transport », doit dater de moins de 6 mois pour les transports récurrents.
- Convocation médicale : Si vous recevez une convocation officielle d’un organisme de sécurité sociale (par exemple, une expertise médicale, un contrôle de la CPAM), le transport peut être pris en charge sur présentation de cette convocation.
- Hospitalisation : Les transports liés à une hospitalisation programmée (entrée et sortie) sont généralement pris en charge, sur prescription médicale préalable.
Les documents clés à conserver et à présenter sont donc : la prescription médicale de transport (bon de transport), la convocation si applicable, votre carte Vitale, et un document justificatif pour les transports réguliers (ex: attestation d’ALD). Pour les chauffeurs, les documents à fournir sont la facture détaillée et le volet du bon de transport.

Taux de prise en charge, franchise et reste à charge
Le montant remboursé par la CPAM dépend de plusieurs facteurs. Le taux de prise en charge du transport est fixé par la Sécurité Sociale et varie selon le type de transport et votre situation médicale :
- Transport en taxi conventionné ou VSL : Le taux est généralement de 65% du tarif conventionné pour les trajets médicalement justifiés menant à une consultation ou un examen. Si vous êtes atteint d’une Affection de Longue Durée (ALD) et que le transport est lié à votre pathologie, le taux peut être porté à 100%. Il en va de même pour les femmes enceintes à partir du 6ème mois de grossesse, ou pour les militaires blessés en service.
- Transport d’urgence (Ambulance) : Il est généralement pris en charge à 100% si l’avis médical le justifie.
Il faut noter qu’une franchise médicale s’applique sur tous les types de transports, fixé par la loi (actuellement 3€ par transport, plafonnée). Cette somme reste à votre charge. Par conséquent, le « reste à charge » correspondra à la somme de la franchise et de la part non remboursée du tarif du transport (la différence entre le coût total et le montant remboursé par la CPAM). C’est là que l’intervention d’une mutuelle ou d’une assurance complémentaire devient importante pour couvrir ce solde.
Tiers payant : une solution pour éviter l’avance de frais
L’une des avancées majeures dans la simplification des remboursements est le dispositif du tiers payant. Pour les transports conventionnés, le chauffeur est habilité à appliquer le tiers payant. Cela signifie que vous n’avez pas à avancer la part remboursée par la CPAM (et éventuellement par votre mutuelle si elle est conventionnée avec le transporteur). Vous ne réglez alors directement que le reste à charge (franchise + part non remboursée). Cette modalité est particulièrement appréciable pour les patients ayant des ressources limitées ou pour ceux qui effectuent des déplacements fréquents. Assurez-vous que le taxi ou VSL que vous utilisez pratique le tiers payant. Si vous avez besoin d’aide pour organiser ces transports, un guide sur le transport par taxi conventionné CPAM peut vous éclairer sur les services disponibles.
Cas fréquents de remboursement de transport
Certains scénarios de transport sont particulièrement courants et leur processus de remboursement mérite d’être précisé.
- Hospitalisation : Que ce soit pour une admission programmée ou une sortie après une fin de séjour hospitalier, le transport est pris en charge sur prescription. Il est essentiel d’avoir le bon de transport avant le déplacement si possible, notamment pour la sortie.
- Soins itératifs (répétitifs) : Pour les thérapies comme la dialyse, la chimiothérapie, la radiothérapie, ou les séances de rééducation, une prescription de transport peut être établie pour une période donnée (souvent un an pour les ALD). Le tiers payant est idéal ici pour ne pas impacter votre budget mensuel.
- Transport longue distance : Les déplacements de plus de 150 km sont remboursés différemment, basés sur les barèmes de la sécurité sociale pour ces trajets. Une autorisation préalable de la CPAM est souvent nécessaire, surtout si vous n’êtes pas en ALD.
- Transport d’enfant : Le transport médical des enfants, qu’ils soient accompagnés ou seuls, suit des règles spécifiques destinées à assurer leur sécurité et leur confort. Pour en savoir plus, découvrez nos informations sur le transport médical des enfants : droits et démarches, c’est une préoccupation majeure pour de nombreux parents.